Nantes Street Series, c'est une série de quatre vidéos consacrées au street. Aux manettes : François Lizé, aka Bobousse. Il a invité dans son petit terrain de jeu Nantais quatre experts du street. Trois vidéos sont sortis au fil de ces derniers mois, avec Mario Bel, Cléden Guichard et Eddie Ducol. Voici maintenant une quatrième vidéo, avec Damien Dyonne.
Nous avons également posé quelques questions à Bobousse pour comprendre un peu mieux ce projet, sa réalisation, et avoir son avis sur l'état actuel du street.
Mais d'abord, place au street, voici la vidéo numéro #4 avec Damien Dyonne. C'est une vidéo avec une belle identité, une belle ambiance, très réussie.
La vidéo numéro #3, avec Eddie Ducol
La vidéo numéro #2, avec Cléden Guichard
La première vidéo, avec Mario Bel
Salut Bobousse, quel est l'objectif de NSS ?
Ce qui est marrant c'est que à la base, il n'y en avait pas vraiment. J'avais invité Mario à venir chez moi pour lui faire une vidéo, et un soir en discutant, l'idée des Nantes Street Series est venue. Je trouvais juste intéressant d'essayer de faire quatre vidéos de street dans la même ville, tout en essayant de les faire différentes les unes des autres.
Comment se sont passé les tournages (très court / plus ou moins long, obstacles pour tourner, etc) ?
Les trois premiers épisodes ont été tournés sur 2-4 jours, le dernier sur une semaine. Ce qui est relativement court, j'ai essayé pour les montages de réussir à boucler chaque épisode en à peu près une semaine, à rajouter à cela les repérages de spots etc. Pour chaque tournage on a quand même eu certaines contraintes, certaines voulues, d'autres non. Une des seule ligne directrice que je m'étais donnée, c'était d'avoir seulement deux spots communs à chaque vidéo (permettant de bien voir les différences de style entre les riders) et le reste du temps n'avoir que des spots différents. J'ai trouvé cette méthode de fonctionner assez intéressante vu que tous les riders ont utilisé des spots qu'ils n'auraient jamais pensé exploiter, de plus la multitude de spots permet de faire une bonne visite de Nantes. L'autre énorme contrainte aura été la météo, ça a été super difficile de filmer entre les gouttes à chaque fois, même si globalement on s'en est bien sorti (on a eu pas mal de chance). Mais malheureusement, c'était très dur d'essayer de prévoir quoi que ce soit à l'avance ce qui est d'un coté un peu frustrant, on a dû à chaque fois imaginer chaque vidéo sur le tas pendant que l'on tournait.
Quel rider t'as impressionné / bluffé ?
Je dirais que tous les riders m'ont impressionné, car d'abord, devoir se lancer sur des spots qu'on ne connaît ou que l'on n'a jamais imaginé tester, c'est souvent assez dur. Et ensuite enchaîner plusieurs jours de street sans trop faiblir et en condition de tournage, c'est-à-dire de nombreuses prises à chaque fois, physiquement il faut tenir le choc. Si je ne devais en citer qu'un je citerais Mario, non pas que je trouve que c'est le meilleur des quatre, mais parce que je pense qu'il a un énorme potentiel, il nous l'a déjà bien prouvé et il est encore très jeune.
Que retiens-tu de cette expérience ?
Cette expérience me donne envie, pourquoi pas, de faire une nouvelle série de vidéos l'année prochaine. Je n'ai pas encore trop d'idées. En tout cas j'ai vraiment apprécié collaborer avec chacun des quatre riders à l'élaboration de leur partie, et j'espère que les monocyclistes auront apprécié.
Que penses-tu de l'état du street actuellement dans le monde du monocycle ?
J'ai l'impression qu'on est sur la bonne voie, je ne sais pas trop où en est l'évolution du nombre de riders, mais ce qui est sur c'est que le niveau moyen des riders à explosé ces dernières années. Je regarde beaucoup de vidéos de BMX, et dernièrement certaines vidéos de street m'ont bien fait halluciner et je me suis vraiment dit qu'on avait vraiment rien à envier aux bmxeux.
Que penses-tu du niveau du street Français ?
D'un côté, des « vieux » qui partent ou qui réduisent pas mal le rythme niveau mono, et d'un autre pleins de petits jeunes vraiment prometteurs ! Je dirais que c'est assez dur d'estimer le niveau français par rapport au niveau mondial, mais j'ai l'impression que les français sont quand même pas trop mauvais.
Crois-tu que le street / flat Français est en perte de vitesse (je pense au dynamisme qu'il pouvait y avoir du temps des team Keukly / Krisis, ou encore de Koxx) ?
C'est vrai qu'en France on a perdu du dynamisme en street / flat, il n'y a plus vraiment de team qui se retrouve régulièrement pour rouler ensemble, même si il y a les rassemblements à la défense et sûrement quelques autres petits groupes. Je pense que beaucoup de riders doivent être envieux comme moi de la Pretty Good Team entre autres, qui ont l'air d'être vraiment nombreux et d'arriver à se retrouver relativement régulièrement.
Que penses-tu qu'il faudrait faire pour développer ces disciplines ?
Développer les jams est, je pense, le meilleur moyen de redynamiser le street / flat / trial.
Je tiens à remercier, Mario, Cléden, Eddie et Damien de s'être déplacé, et ce à leurs frais et d'avoir ainsi rendu ce projet possible. Je voudrais remercier aussi Kanneti (qui m'a aussi aidé à la Cfm) d'avoir filmé avec moi le troisième et le dernier épisode.