Attention, vous êtes dopés !
Certes, ce titre est accrocheur. Vous avez souri, mais vous n'y avez pas cru. Pourtant, la législation sur le dopage est intransigeante, et vous êtes peut-être dopés sans le savoir ! On appelle ça le dopage accidentel. La loi n'est pas simple à décortiquer, même pour les spécialistes ! Voici donc quelques précisions.
Tout d'abord, tout dopage est de la responsabilité entière du sportif. Il ne peut pas y avoir de dédouanement sur un tiers. Toute personne contrôlée positive encourt donc une suspension jusqu'à quatre ans (pas de compétition, retrait de licence) pour du dopage « lourd » non spécifié : substance « forte » et difficile à trouver comme par exemple l'EPO, et jusqu'à deux ans pour du dopage plus « léger » (médicament courant).
Le risque d'être dopé sans en avoir conscience, il est donc là, dans cette deuxième catégorie :les médicaments courants. Ceux qu'on peut prendre sans ordonnance, et qu'on imagine donc sans conséquences. Vous prenez du Nurofen Rhume ou de l'Actifen (pseudoéphédrine, non ce n'est pas une insulte) ? Dopé (bon, ça dépend de la dose). Vous avez bu une dizaine de cafés dans la journée ? Pas dopé, depuis 2004, la caféine n'est plus considérée comme un dopant. Je vous déconseille tout de même toujours les dix cafés. Vous prenez des compléments alimentaires ? Si ceux-ci ne portent pas la mention « NF » = normes françaises, dopé (en fait, c'est la norme NF V 94-001, tout un programme). Et puis il y a bien sûr les drogues comme le cannabis. Dopé. L'alcool n'est généralement pas considéré comme un produit interdit, mis à part dans quelques disciplines comme les sports mécaniques. Il est cependant évident que l'organisateur d'un événement pourra refuser la participation d'un sportif qui en aurait abusé.
Dopé, c'est un terme un peu simplificateur. Il n'y a dopage que quand il y a contrôle positif confirmé, et sanction. Ce sont donc des substances interdites avec un risque de contrôle positif. Le risque est rarement de 100 %.
Mais du coup, comment faire pour se soigner ? Ça a l'air bien restrictif tout ça !
Quelques conseils pratiques :
1. Lire les notices ! Quand un médicament présente des risques de dopage, c'est généralement précisé. Lisez donc la notice. Vous pouvez aussi demander au médecin / pharmacien, même s'ils ne sont pas toujours au courant des dernières nouveautés. Et lire la notice. Attention, parfois les notices ne sont pas à jour, et la liste des substances interdites évolue souvent ! Bon. Lisez toujours la notice, ça reste une bonne façon d'assurer ses arrières !
2. Faire attention aux compléments alimentaires, comme au produit spécialisé vers l'effort, avec des belles images et du beau marketing. N'achetez, en tout cas, pas ça sur internet, et faites attention au respect des Normes Françaises.
3. Quand votre médecin vous prescrit des médicaments, n'hésitez pas à lui dire que vous pratiquez un sport (expliquez lui votre niveau de pratique)
4. Conservez vos ordonnances ! Et puis amenez les en compétition. On n' a bien le droit de se soigner, mais il faut être capable de le justifier sur le champ. Pendant le contrôle.
Nos Coupes de France, comme n'importe lequel autre de nos événements compétitifs peuvent être l'objet de contrôles anti-dopage sans que personne, que ce soit l'organisation ou les compétiteurs n'en soit informé au préalable. Et ces contrôles peuvent cibler n'importe quel licencié, quel que soit son classement, et même s'il ne participe à l'événement en question !
Renseignez-vous ! Vous pouvez notamment aller faire un tour sur le site Sport Protect. Là, les listes sont à jour. Des produits interdits, comme des compléments alimentaires autorisés d'ailleurs.
Alors, vous-êtes dopés ?