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La Coupe de France de Monocycle : un autre point de vue !

La CFM… qu'est ce que c'est??

Les deux phrases les plus entendues sont “Ouf, j'suis pas tombé” et “T'as fait combien?”. La conversation continue ensuite dans les détails techniques:
– “Sur un 24 ?”
– “Non, un 26.”
– “Ah oui ? Moi, j'suis en 26, je préfère  avec des grandes manivelles. T'as fait le cross ? »
– “Ouais, pas trop de boue finalement. Tu fais le marathon dimanche ?”
–  “Non, je dois partir. Mais je fais basket et hockey les deux aprem.”

De quoi parlent-ils, et où sont-ils?

Ils sont à la CFM = la Coupe de France des Monocycle. Cinq jours de compétitions  de courses, de matches, de battles, le tout sur une petite roue (ou parfois une grande) ! Pour quelqu'un qui débarque, qui ne s'est pas encore remis de voir trois jeunes traverser le parking en mono tout en discutant tranquillement de leur pause déjeuner  il a l'impression d'avoir atterri sur une autre planète.


La délégation Cycl'Hop ! PHoto Cycl'Hop.

La CFM, ce sont des clubs qui viennent de toute la France, on les connait et on les aime tous : Anim'à fond, les Woom, Cirqu'en Retz, Exa-team, Roule ta Bille, Roue Libre, Clairement-Fait-Rond… ou la serie Cycl'Ass, Cycl'One et bien sur Cyl'Hop ;-). Ici, à Brumath, c'est le club des Troubadours qui organise l’évènement. Merci les gars ! Et un grand bravo!! Toutes ces équipes, leurs fondateurs et précurseurs du sport, se connaissent depuis des années, depuis la création de la CFM en 2005. Ils sont heureux de se retrouver et de concourir à nouveau ensemble, chaque année avec de plus en plus de d'jeunes.

L'orga, c'est donc toute l'equipe des Troubadours, c'est Nicolas et Delphine et Valentin, qui ont choisi de ne pas rouler cette année pour permettre aux autres de rouler. Avec l'aide de tous les autres co-membres ainsi que nombreux autres clubs, ils animent toutes les épreuves. Il me semble avoir vu Valentin enlever son gilet vert juste le temps de courir le 100m contre Martin!

Car la CFM, c'est aussi les champions qu'on finit par connaitre, par aimer et qu'on a grand plaisir à côtoyer. Marin, qui sait tout faire, Martin, champion de France de tout ce qui va vite… que dis-je Champion du MONDE ! Zoé et Emma, les jolies filles au grand sourire, championnes en basket, en hockey, en freestyle… Sophia, championne en vraiment tout y compris le Flat et le Trial !

Les disciplines sont variées et en général regroupent les mêmes riders : certains vont faire athlé et longue distance, que ce soit route ou cross, et souvent aussi soprts-co – hockey et basket, où il faut savoir se lancer très vite ! D'autres vont préférer le côté artistique – le freestyle : chorégraphie en individuel, en duo ou en groupe. Là, on s'lache, on ose plus que les autres et on divertit pour le spectacle de la petite roue. En athlé, en plus du 100m, 400m et 4 x 100m, il y a des épreuves originales: le 50m 1 pied (et oui, une roue et un pied 😉 et le Wheel Walk, où on marche sur la roue pour la faire avancer. Et, pour les omnibulés: la lenteur avant ou… vous l'aurez deviné, arrière.  Là, on ralentit le temps au maximum !


Joie et partage d'expérience après une course. Photo de Romain Gadiolet.

Pour le cross, on a besoin d'un pneu cross, casque et genouillères et un gilet fluo, au cas où on se perd dans la foret. 10km, ça parait long, mais selon les roues, 26 ou 29, c'est vite fait en 40 ou 50 minutes… Voire 20 pour les plus rapides ! Le marathon, par contre, demande un peu plus d'entrainement : manger des pâtes tous les soirs pendant cinq jour – ça tombe bien, l’hôtel sait faire des pâtes 😉 – et une certaine forme physique, car le temps moyen est de 2 heures. Il faut aussi avoir envie de rester assis, sans trop bouger pendant tout ce temps ! D'autres riders encore iront chercher des sensations plus extrêmes dans le flat, le street ou le trial. On y voit surtout des jeunes âgés de 11 à 20 ans, surtout des garçons, mais aussi des filles, comme Sofia. Ici, nous ne sommes ni sur une route ou un stade ou la forêt… nous sommes dans un parking, sur des palettes, empilées et dispersées selon la fantaisie des uns et des autres. Du moment qu'il y ait de la difficulté à sauter de l'un à l'autre…

Cette année, à Brumath, nous avons eu la chance d'avoir le parcours trial à l’extérieur sous un soleil radieux, et même de pouvoir continuer après la tombée de la nuit, sous les spots, le tout en musique.

Petit passage non-obligatoire, mais par où ils aiment tous passer, le parcours IUF : International Unicycle Federation. Un parcours de plots sur un espace très plat d'environ 100m2 avec des tours, des boucles et un slalom, mesuré au cm près, sur lequel chacun peut se mesurer. Record 17 secondes, temps moyen 30 sec.

Ai-je tout dit ? Non. Il reste le magasin. L'atelier. Le Cri Du Kangorou, CDK. Les mecs qui sont toujours là pour nous aider, du matin tôt au soir tard : une nouvelle selle pour se faire plaisir, des pédales à changer, mais …”vite, stp, car je joue dans 10 minutes!”, un coup de main pour enlever la tige bloquée (“aie!! on a merdé, là!”). Merci Stéphane, Romain et toute l'équipe du CDK ! On vous aime.


Le stand Cri du Kangourou. Photo de Romain Gadiolet.

Voilà en quelques mots, la description de cette Coupe. Mais cela ne décrit en aucune façon l’ambiance, le fun, les échanges, le sentiment d'appartenance aux clubs. La sueur donnée par celui qui veut gagner le 10km ou celui qui souhaite tout simplement le terminer… celui qui veut dépasser le mec devant en cross ou celui qui s'est promis de battre son propre record au 100m.

Cela ne décrit pas non plus la cérémonie des médailles qui débute en général vers 21h….30 et se termine vers 22h……45….. sous la taulée des applaudissements à chaque annonce de médaille  Certains crient plus que d'autres, certains chantent plus fort que d'autres. Anim à fond. A FOND ! Ou Hop Hop Hop… CYCL'HOP !

Il y a aussi, lors des épreuves, les déceptions, beaucoup de larmes, beaucoup beaucoup de cris de rage, parfois des monos qui volent (mais c'est rare…). Toutes ces émotions intenses sur cinq longues journées où on se donne, on se dépasse  on crie pour y arriver et on crie pour encourager l'autre. Tout ça fait de la CFM un moment sportif un peu magique, un peu comme si on était sur une autre planète, sur une roue.

Marijke Bryden, accompagnatrice Cycl'Hop

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