Unicon 18 : flatland !
Je ne suis pas un spécialiste de flat, du coup, cet article va plus faire part de mon ressenti que d’un point de vue d’expert. En avancé, les français ont trusté le podium ! C’est très prometteur pour la suite ! Bravo donc aux jeunes : Clément Pujol termine premier, devant LJ et Martin Grouillon. Les finales experts ont été d’un niveau extraordinaire, petit récit.
D’abord, petit retour sur la discipline pour les non initiés. Le flat, c’est ça. En compétition, ça se déroule lors des phases finales sous forme de battle, un contre un.
Lors de cet Unicon, des palettes sont disposés tout autour de la zone de compétition, ce qui donne une ambiance intense, chaleureuse, incroyable ! Les riders se répondent et montent de plus en plus haut. Le tout est commenté en direct par le néo-zélandais Christian Huriwai qui sait faire monter l’ambiance ! On ajoute à cela un grand écran qui diffuse la compétition en direct, et on peut imaginer l’ambiance sur place. Au fur et à mesure de la compétition, un constat s’impose : le niveau est digne d’un championnat du monde, les figures sont réussis à 90%. L’amplitude est là, les enchaînements sont forts.
Quatre français ont réussi à se glisser dans ces finales. Cyril Mercat, Kévin Gaudillère, Manuel Vetter et Luc Huguenin.
Luc affronte d’abord Jack Sebben, un jeune canadien extraterrestre, surtout en street. Et dans l’ambiance surchauffé, c’est Luc qui réussit à sortir son épingle du jeu ! Malheureusement, son tour suivant sera contre un monument : Lorenz Pöham. Il est logiquement sorti par l’autrichien.
Lorenz Pöham versus Luc Huguenin. Photo Jared Halpin.
Cyril Mercat joue sa première battle contre le hongrois Kornél Auth. La lutte est serré entre les deux compétiteurs qui se rendent coup pour coup. On arrive au last trick : c’est le moment ou chacun a trois tentatives pour passer sa plus belle figure. Kornél passe la sienne, alors que Cyril échoue. La délibaration traine en longueur, les juges sont partagés… et c’est Kornél qui passe ! Déception pour Cyril qui avait une vrai chance, mais Kornél a été meilleur sur la battle.
Kévin Gaudillère commence ses battles par affronter Casper Tierladen (Pays-Bas). Le français s’en sort, et avance donc pour affronter le suisse Pierre Sturny, souvent présent et souvent vainqueur en Coupe de France. Et c’est un trop gros morceau pour Kévin, il doit s’incliner devant la technique de Pierre.
Manuel Vetter en action. Photo Jared Halpin.
Manuel Vetter affronte au premier tour le danois Oskar Lund, qu’il bat sans problème. Le voici maintenant face à Raphaël Pöham, un autre monument du flat ! La fratrie est un modèle pour tous les plus jeunes riders. Manuel donne tout ce qu’il a, et Raphaël également. L’heure du jugement a sonné ! Et c’est Manuel qui passe ! Il tombe dans les bras de l’ensemble de ses potes qui l’accompagnent dans cette compétition, battre un Pôham en flat, c’est un peu aller plus vite qu’Usain Bolt ! Manuel se retrouve donc en demi-finale contre Pierre Sturny. La pression et la fatigue commence à le rattraper, et c’est logiquement que Pierre s’impose. Eli Brill le surclasse également en petite finale. Bravo Manuel, quatrième du monde, c’est une sacré perf !
Lorenz Pöham en action. Photo Jared Halpin.
La grande finale opposera donc Pierre Sturny à Lorenz Pöham. Pierre a bien progressé, mais Lorenz est un vrai spécialiste. Il parcourt le monde pour faire du flat avec les riders internationaux. Pierre ne fait pas le poids, Lorenz est champion du monde ! Bravo !
Lorenz fête sa victoire ! Photo Jared Halpin.
Une belle compétition, une belle ambiance et un beau vainqueur. Merci à Adrien Delecroix qui a géré l’organisation de la compétition.