Muni

Le Muni est une abréviation de Mountain Unicycling que l’on appelle aussi couramment tout-terrain. Cette discipline consiste à pratiquer des chemins de montagne, forestier ou autres, plus ou moins abrupts, en monocycle. En Muni, toute les tailles de monocycles peuvent être utilisées : certains le pratiquent en 20″, d’autres en 29″. Chaque taille de roue présente ses avantages : une petite roue permet d’emprunter des chemins plus techniques, alors qu’une grande roue permet d’avoir une vitesse plus grande et donc plus de sensations.

Quelque conseils pouvant être utiles à tout monocyclistes pratiquant le Muni :

Conseils d’ordre généraux :

  • Première chose, qui peut sembler plus qu’évidente : en descente, il faut tenir la selle ! J’ai déjà croisé quelqu’un qui faisait un peu de tout terrain en 20 pouce, les deux mains brassant de l’air, je préfère donc le préciser.
  • Si vous n’avez pas encore de mono de tout-terrain, ou que vous voulez améliorer celui que vous avez, pensez à la taille des manivelles : plus elles sont longues, plus on perd en vitesse mais plus on gagne en contrôle, ce qui n’est pas négligeable en descente ! Privilégiez donc des manivelles d’au moins 125mm pour votre mono de tout terrain. Certains préféreront des manivelles plus courtes, mais il est très peu courant de descendre en dessous de cette taille en tout terrain.
  • Pensez à baisser la hauteur de votre selle avant de vous lancer dans une grosse session de tout-terrain : une selle plus basse apporte plus de contrôle sur le monocycle et plus de souplesse pour passer les obstacles et amortir les sauts ; il sera ainsi plus simple de passer certains endroits techniques.
  • N’hésitez pas à prendre du temps pour ajuster l’inclinaison de votre selle, afin d’être assis le plus confortablement possible : ça peut sembler négligeable, mais ça se ressent sur la distance. Pour augmenter encore le confort, il est également préférable d’avoir une selle plus adaptée à la distance, plus épaisses que les selles utilisées en flat ou trial, par exemple.
  • Point important : la pression du pneu. Il n’existe pas de solution miracle, pas de pression parfaite, ce n’est donc pas la peine de poser la question. Cependant, il y a certaines choses à savoir : sur la neige, la boue ou le sable par exemple, il vaut mieux avoir une pression plus faible pour maximiser la surface de contact entre le pneu et le sol, et ainsi mieux contrôler le mono. Sur un sol glacé, je pense que c’est également préférable (corrigez moi si je dis n’importe quoi), mais n’oubliez pas l’essentiel : il faut impérativement rouler régulièrement, sous peine de chute immédiate. Sur un sol dur, caillouteux, plein de racines (bref, en bon gros tout-terrain !), il vaut mieux gonfler plus le pneu pour ne pas abîmer la jante sur les cailloux en roulant ou en sautant dessus !
  • Le pneu : en tout-terrain, il est essentiel d’avoir un pneu à crampons : cela permet de plus accrocher au sol, et de moins sentir les aspérités (cailloux, petits trous, etc…). N’essayer surtout pas de faire du tout-terrain avec un pneu « big apple » par exemple, sauf si vous voulez déraper au moindre dénivelé !
  • Privilégiez un monocycle solide, de bonne qualité : pédalier en ISIS et non carré et jante double paroi sont le minimum !
  • Il est également préférable d’avoir des pédales en métal avec de bons crampons associées à des chaussures à semelles plates, pour maximiser l’adhérence des pieds. Voir son pied glisser de la pédale peut être dramatique en pleine descente, et entraîner une très dangereuse chute ! Les pédales en plastique sont à bannir.

Pour les possesseurs de frein :

  • Il faut absolument que ce soit l’avant des patins du frein qui touche la jante en premier. D’une part, cela empêche le frein de grincer (ce qui est le cas lorsque l’arrière du patin touche la jante en premier) et d’autre part, cela permet d’avoir un freinage plus progressif, plus simple à maîtriser.
  • Prenez du temps pour bien régler votre frein. L’expérience dira si vous préférez un freinage doux ou plutôt dur ; si vous voulez freiner à la moindre pression sur la poignée ou en enfonçant plus celle-ci. Il faut donc placer les patins plus ou moins proche de la jante au moment de les installer, en n’oubliant pas de les orienter pour que l’avant soit plus proche de la jante que l’arrière. Réglez ensuite la molette du frein de manière à ce que le freinage soit le plus progressif possible. Si le freinage est trop brut, trop fort, vous risquez surtout de vous faire éjecter du mono, au lieu de freiner…
  • Pensez à desserrer légèrement la fixation de la poignée, au niveau de la selle : cela permettra à la poignée de bouger en cas de chute. En effet, en cas de choc direct, la poignée risque fortement de s’abîmer si elle ne peut pas bouger. Mais ne desserrez pas trop, auquel cas la poignée bougera tout le temps, et il est possible que vous ne trouviez pas la poignée au moment fatidique, lorsque vous en aurez vraiment besoin ! Positionnez également la poignée de telle façon qu’en cas de chute, celle-ci ne puisse pas toucher le sol. Pour cela, posez la selle sur le sol, le monocycle vertical, et faites glisser la fixation de la poignée sur l’adaptateur, sous la poignée, jusqu’à ce qu’il y ait un écart suffisant entre la poignée et le sol. Sans cette précaution, la poignée risque de s’abîmer à chaque chute, et à terme, elle risque de casser !

Et bien entendu, la chose la plus importante à faire avant de partir faire du tout terrain est… mettre un casque, des protèges tibia/genoux et des gants ! En effet, cette pratique est probablement l’une des plus dangereuses en monocycle, d’une part à cause de la technicité des terrains fréquentés, qui conduit à de multiples chutes sur des sols caillouteux, très pentus ou sinueux, et d’autre part à cause de la vitesse très élevée qui peut être atteinte, particulièrement en 29″. Toute ces protections ne sont en aucun cas négligeables, pensez à toujours les mettre ! Elles sont de plus obligatoires en compétitions.